GARROS Roland
Pilote de chasse - UN AVIATEUR HORS PAIR !
La France a oublié le Garros aviateur au profit du tennisman : il pratiquait le tennis sans y exceller.
- né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de la Réunion,
- mort (M.P.F) le 5 octobre 1918 dans les Ardennes près de Vouziers où il est enterré.
Jeunesse
De santé fragile, atteint d’une pneumonie très jeune, il est obligé de surmonter cette faiblesse physique en s’adonnant au sport. Il crée la première équipe scolaire de football du lycée de Nice. Capitaine, il mène son groupe à la victoire au championnat interscolaire.
Il s’essaie dans diverses disciplines : course, saut, tennis.
Il devient champion de France de cyclisme en 1906 et découvre en Angleterre les joies du tennis.
Cependant, il ne néglige pas les activités intellectuelles et, ne cessant pas de s’instruire, il apprend l’italien, l’anglais, la musique et la mécanique.
Sa passion : l'Aviation
Le 1er septembre 1908, il est engagé par la firme les " Automobiles Grégoires ". Le père de son ami Jacques Quellennec lui avance les fonds nécessaires qui lui permettent de s’installer à son compte en ouvrant un magasin.
Son courage et sa volonté de fer le portent vers ce qui deviendra sa passion : l’aviation.
En 1908, après le meeting de Reims, il achète une “Demoiselle” et apprend à piloter seul.
L’année suivante, il part pour une tournée d’exhibitions aux Etats-Unis, au Mexique et à Cuba et ne cesse de se perfectionner.
Au mois de mai 1913, il reçoit le prix de l’Académie des Sports.
Détenteur de trois records d’altitude, il franchit la Méditerranée en août 1913 et devient héros national.
Il se porte volontaire dès les premiers jours d’août 1914.
Il effectue sa formation de pilote de chasse à l’Ecole Militaire d’Aviation de Pau où il met au point sa géniale invention du tir à travers l’hélice.
Abattu en territoire ennemi, il n’a pas le temps de détruire son appareil qui sera étudié et amélioré par Anthony Fokker et donnera momentanément la supériorité à l’aviation allemande.
Fait prisonnier, il s’évade par la grande porte du camp, déguisé en officier allemand ce qui ne fera qu’ajouter un nouvel éclat à sa popularité déjà immense. Il regagne la France dans des conditions rocambolesques et demande à rejoindre immédiatement le front. Il retrouve l’Escadrille des Cigognes, en première ligne et participe au “ barrage offensif ”. Il abat plusieurs appareils allemands mais tombe à son tour, le 25 octobre 1918, à la veille de l’armistice et quelques jours seulement après son 30ème anniversaire.
Site Mémoire des Hommes : Lieutenant Pilote Escadrille de combat
Souvenir
En 1927, son camarade d’HEC, Emile Lesieur, devenu Président du prestigieux Stade Français, exige formellement que l’on donne le nom de son ami au stade de tennis parisien que l’on devait construire pour accueillir les épreuves de la Coupe Davis ramenée en France par les “Mousquetaires”.
Parmi les hommages rendus à son souvenir celui qui est le plus présent à la mémoire de tous est le célèbre Stade Roland-Garros où, près de la porte d’Auteuil, se jouent les grands tournois de tennis.
A la Réunion : statue, Aéro-Club, lycée, rues portent son nom.
La France a oublié le Garros aviateur au profit du tennisman : il pratiquait le tennis sans y exceller.
Dans le monde de l’aviation, le nom de Roland Garros est auréolé de la gloire la plus pure.