Guadeloupe

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La Guadeloupe (Gwadloup, en créole) tient son nom actuel du Monastère royal de Santa Maria situé dans la ville espagnole de Guadalupe. La statue de la vierge, la 'virgen Guadalupe', était vénérée par Christophe Colomb qui la remercia de son aide pour la découverte de l’île en la nommant Guadeloupe.

Géographie

La Guadeloupe, archipel des Antilles, se situe à 6 200 km de la France métropolitaine, à 600 km au nord des côtes de l’Amérique du Sud, à 700 km à l’Est de la République dominicaine. Elle a une superficie de 1 628 km2 qui comprend une multitudes d’îles.

L’île était appelée autrefois Calaou çaera ou Karukera, l’île aux belles eaux. En effet, de nombreuses chutes d’eau sont imposantes telles le Carbet, la Lézarde, la cascade aux Écrevisses.

Le département de la Guadeloupe regroupe administrativement Marie Galante, les Saintes composées de 9 petites îles (7 inhabitées dont l’îlet à Cabrit, le Grand-Ilet, l’îlet de la Coche, L’îlet des Augustins, l’îlet de la Redonde, le Rocher-du-Pâté) dont deux seulement sont habitées (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas), la Désirade, l’île de la Petite Terre (non habitée et réserve naturelle).

L’île de la Guadeloupe, elle-même, est composée de la Basse-Terre, zone volcanique qui est la plus grande de 848 km2 et de la Grande-Terre de 588 km2 où le tourisme se développe avec des hôtels et des plages à l’abri des récifs coralliens. Ces deux parties de l’île sont séparées par la Rivière Salée, un bras de mer et reliée par un pont.

Population

La Guadeloupe est tout d’abord peuplée par :

1) Les Ciboneys (3500 avant JC), 
2) Les Huécoïdes (vers 700 à 500 avant JC) provenant des Andes précolombiennes qui apportent le manioc dans l’île,
3) Les Arawaks (entre 700 et 300 après JC) originaire de l’Amérique du Sud, peuple paisible et sédentaire qui vit de l’agriculture de la chasse et de la pêche,
4) Puis par les Indiens Caraïbes, peuple amérindien composé de tribus  guerrières et cannibales qui se nourrissaient aussi de racines (ignames, patates douces…) de cassaves sorte de manioc, de pêche.

Histoire

L’histoire moderne de la Guadeloupe commence en 1493 avec l’arrivée de Christophe Colomb à Capesterre-Belle-Eau.

A partir de 1635 Charles Liénard de l’Olive et Jean du Plessis d’Ossonville en prennent possession au nom de la Compagnie Française des îles de l’Amérique.

En 1641 se termine la guerre entre colons et Caraïbes. Les Caraïbes sont alors envoyés sur l’île de la Dominique. La population augmente et les esclaves arrivent. On compte 3 000 esclaves pour une population de 15 000 personnes. La journée de travail d’un esclave en période de récolte de canne à sucre pouvait être de plus de 18 heures. Des recherches estiment que la durée moyenne de vie d’un esclave, arrivé aux Antilles, ne dépassait pas 15 années. Chez les esclaves, il y a une mortalité élevée et une natalité faible. La devise des maîtres pour les esclaves est de 'travailler jusqu’à ce que mort s’en suive'.

En 1671, les colons cultivent le tabac.  La Guadeloupe passe avec la Martinique sous l’autorité de Louis XIV qui fait produire la canne à sucre. En 1671, le monopole de la Compagnie des Indes est aboli pour ouvrir la concurrence dans tous les ports français à la traite négrière. La Compagnie des Indes occidentale est dissoute en 1674.

En 1673, l’arrivée de la Compagnie du Sénégal aboutit à une augmentation du nombre d'esclaves. Néanmoins cette population recule entre 1664 et 1671 (de 6323 à 4627 personnes). Puis, dès 1700, progresse à 6076 personnes.

Les britanniques s’emparent de la Guadeloupe de 1759 à 1763 avec le Traité de Paris. A partir de 1775, la Guadeloupe n’est plus rattachée à la Martinique mais reste sous l’autorité du gouverneur des îles du Vent. 

Fichier:Guadeloupe Proclamation esclavage.jpg
Guadeloupe Proclamation esclavage.jpg

En 1794, Victor Hugues se rend maître de la Guadeloupe, en chassant les Anglais pour le compte de la Révolution Française aidé par les esclaves, alors que la Martinique reste sous la domination de grands planteurs de sucre alliés aux Anglais. Victor Hugues a promis la liberté aux esclaves qui l’ont aidé. Ce dernier aboli l’esclavage par la loi du 16 pluviôse an II.

En 1802, le Premier Consul Bonaparte nomme Lacrosse en tant que gouverneur. La loi du 16 pluviôse an II qui avait aboli l’esclavage est abrogée le 16 juillet 1802 par Bonaparte et l’esclavage reprends.

En 1814, nouvelle invasion des Anglais. Ils ne restituèrent la Guadeloupe à la France qu’en 1816. Depuis elle est restée souveraineté française.

Entre 1816 et 1825 une série de lois sont promulguées. Les institutions municipales sont créées en 1837 et en 1848 . Sous la Deuxième République, l’esclavage est finalement et définitivement aboli. En Guadeloupe, l’abolition de l’esclavage n’est effective que le 27 mai 1848.

La Guadeloupe participe à la seconde guerre mondiale avec l’envoi d’hommes dans les Forces Françaises Libres (FFL) qui servent la résistance.

De 1887 à 1946 est institué le Code de l’indigénat, divisant la population en deux catégories de citoyens :

Fichier:Habitation Zévallos.JPG
Habitation Zévallos.JPG
- les citoyens français (de souche métropolitaine)
- les sujets français, c’est à dire les Africains noirs, les Malgaches, les Algériens, les Antillais, les Mélanésiens, etc…ainsi que les travailleurs immigrés.

Les citoyens français continuèrent de jouir de privilèges tandis que ce code assujettissait les autochtones et travailleurs immigrés aux travaux forcés, à l’interdiction de circuler la nuit, aux réquisitions, aux impôts de capitation (taxes) sur les réserves et à un ensemble d’autres mesures prises pour le 'bon ordre' des colonies. Les sujets français soumis au Code de l’indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et droits politiques. Ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d’origine religieuse ou coutumière.

Depuis 1946, la Guadeloupe est devenu un Département français d’Outre Mer (DOM).

Depuis 2003 la Guadeloupe est un DROM (départements et régions d’outre mer). Elle constitue avec la Martinique et la Guyane les Départements Français d’Amérique (DFA). Aujourd’hui la Guadeloupe fait partie de l’Union Européenne.

Population

La population était en 2003 de 440 000 habitants et de 405 500 habitants en 2009. Pointe-à-Pitre et les Abymes regroupent 37% de la population.

La Guadeloupe est détentrice d’une identité multiple, porteuse d’une société en pleine mutation.

La Guadeloupe est l’île de métissage entre l’Europe, l’Afrique et l’Inde. Il subsiste encore des traces de leur caractère amérindien sur les visages de certains habitants dont ceux de la Pointe des châteaux et surtout ceux de la Pointe de la Grande Vigie, site où était fixée officiellement une réserve d’indiens jusqu’en 1730.

Le français est la langue officielle. Les habitants parlent le créole guadeloupéen. Le créole était un moyen pour les africains déportés et esclaves de communiquer entre eux sans être compris de leurs maîtres. Le créole est une langue rude qui tire son origine de la souffrance de ces esclaves. La syntaxe du créole guadeloupéen ne considère pas le vouvoiement, exprimé par la deuxième personne du pluriel d’un verbe.

Les Békés (les Grands Blancs), descendants des anciens blancs esclavagistes sont peu nombreux et vivent essentiellement en Martinique. Les noms des grandes familles se trouvent sur les façades de la majorité des grandes entreprises de la Guadeloupe: commerce de la banane, du sucre de canne, du rhum comme Hayot, Despointes.

Les Békés, les Blancs de Matignon, les Saintois, les Saint Barth sont appelés aussi 'Blancs Pays' ou 'créoles' et font partie de l’histoire de la Guadeloupe. Leurs ancêtres étaient installés dans les îles avant même l’arrivée des noirs des Antilles. Ils ont subi l’invasion des Bretons, des Normands, des Poitevins qui a marqué le physique de la population (ex: yeux bleus ou verts).

Des Libanais et des Syriens forment une communauté dont l’activité essentielle est le commerce dans les rues commerçantes de Pointe à Pitre.

Communes

Liste des communes de la Guadeloupe

Registres paroissiaux et état civil

La grande majorité de vos recherches se feront dans les registres d'églises et d'état civil,

Depuis les années 2000, les départements (et certaines communes) ont entamé la numérisation de leurs archives, notamment les registres paroissiaux et d'état-civil, et les tables décennales (TD). Toutes ne sont pas encore diffusées sur Internet, et certaines ne concernent que le cadastre ou d'autres documents. Il n'existe aucune règle en la matière puisque les seules décisions de diffusion (et d'éventuel paiement de l'accès) dépendent du Conseil Général du département. Toutefois, l'État français a en général la volonté de faciliter l'accès au public des documents administratifs et particulièrement de promouvoir l'utilisation d'Internet dans ce but.

Pour savoir quelles archives départementales sont en ligne :

Pour ce département, vous trouverez :

Ressources

  • Archives Départementales de la Guadeloupe
Bisdary
97 113 Gourbeyre
Téléphone :
Std : 0590 81 13 02
Dir : 0590 99 20 72
Fax : 0590 81 97 15
Mail : archives@cg971.fr
Horaires:
Lundi.-Vendredi. 8 h à 17 h
Mercredi. 8 h à 12 h 30
Adresse postale :
Archives départementales
BP 74. 97102 Basse-Terre Cedex
Site Web: Archives départementales de la Guadeloupe


Associations généalogiques

Sites web

Centres d'Histoire Familiale