Frédéric Thébault

De GeneaFrancoBelge
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Frédéric "Louis XXXVI" Thébault, né en 1966, le jour de la Saint Parfait

Ce matin je me suis réveillé avant l'heure. Anne-Claude avait pris toute la courverture et j'avais les pieds qui dépassaient, j'avais froid. J'ai violemment tiré la couette sur mes pieds, ce qui a déclenché un grognement de la part de votre vénérable ancêtre (enfin j'espère, il va falloir compter sur Adèle maintenant), et puis j'ai regardé l'heure : 5h57, pfou, vraiment trop tôt, le réveil doit sonner à 6h45. J'ai quand même refermé les yeux, mais je ne me suis pas rendormi, je pensais que j'avais envie de réécouter un bon vieil album de Simple Minds, "Empires And Dance", de 1980, je pensais que je crevais d'envie de continuer mon bouquin sur le rock, et du coup qu'il fallait aussi que je me mette à ce grand projet littéraire, ce roman sur mes aïeux venus de Bretagne en 1870. Faire un roman historique qui aille à contre-courant de tout ce qu'on peut lire, parce que dans leur cas je voulais raconter leur vraie vie, quelque chose de sordide et de très triste, avec de la prison, des morts violentes, du tragique au quotidien. Non pas que je me prenne pour Zola, mais après tout c'est vraiment de là que je viens, même si du côté de ma mère il y a des types en redingote pétés de pognon, pognon dont je n'ai jamais vu la moindre couleur, disparu envolé annihilé par les générations successives qui ont suivi. D'ailleurs celui-là aussi je pourrais un jour raconter son histoire. Puis le réveil a sonné. Je me suis levé immédiatement, et j'ai affronté avec courage la première épreuve de la journée : donner à manger au chat, avant même d'avoir bu mon café, parce que sinon il miaule comme un cinglé et me mord les chevilles. Je déteste ça, ouvrir une boîte de Whiskas qui pue à 6h50 du matin (j'ai rajouté 5 minutes, le temps d'enfiler mon survêt gris moche, mes pantoufles Carrefour à 10 balles (ben oui, désolé), et de descendre l'escalier vers la cuisine après une pause pipi, quand même). Après, rien d'extraordinaire, avec Anne-Claude on a pris le ptit déj, café, jus d'orange pain grillé et confiture de framboise pour moi (j'adore ça la confiture) en regardant Leymergie à la télé (ben oui je fais partie de ces gens qui regardent la télé le matin, horreur malheur). Puis chacun a fait sa toilette de son côté, en se pressant comme tous les matins, on a réveillé Adèle, on a fait le ptit déj d'Adèle, on a mis Chapi Chapo (qui est rediffusé sur Teva) pour Adèle, histoire qu'elle nous foute la paix pendant la course du matin (ben oui, on fait ça aussi ciel). Anne-Claude est partie à 8h15, Adèle et moi à 8h45, non sans que j'ai habillé Adèle, alors que maintenant elle pourrait le faire toute seule, quand même quelle flemmarde cette petite, c'est pas vrai elle a bientôt 5 ans, puis gratté comme un malade les vitres de la voiture, complètement surgelée, mis de l'eau chaude en faisant bien attention de ne pas faire éclater le pare-brise (il paraît que ça arrive alors je suis prudent je fais attention). Bref départ à 8h45, avec un pare-brise de nouveau tout gelé, j'y voyais à peine, heureusement que l'école n'est pas loin (il faut dire que ce matin il faisait -3,5° C). Bonjour rapide à la maîtresse (elle n'a que 13 élèves, représentant tous les enfants de primaire, les petits les moyens et les grands, ça c'est de la chance d'habiter une hameau paumé en rase campagne), puis route vers le château (je travaille dans un petit château, un vrai), ce matin je souffle un peu car hier j'ai mis en ligne le bilan du site Moto Salon, et ce matin je n'ai pas grand chose à faire hormis raconter ma vie pour Geneafutur. Bon quand même si, après j'ai quand même pas mal de boulot avec ..... ............., il doit sortir en janvier il y a des choses à finaliser. J'espère d'ailleurs que ces mots ne vont pas être indexés dans les moteurs de recherche, sinon mon patron risque de tomber dessus et il va voir qu'en cette matinée ensoleillée et froide du 12 décembre 2001, j'ai glandouillé pendant au moins 20 minutes. D'ailleurs j'en profite pour lui laisser ce message : patron, je vous aime. Voilà c'est dit il y a des choses importantes dans la vie à ne pas laisser passer, comme l'amour. Maintenant, il est 11h54, mon ventre commence à gargouiller et je vais aller rejoindre mes copains journalistes pour manger dans un autre château (et oui incroyable mais vrai). Il est donc temps que j'envoie ce message à Geneafutur, afin que mes descendants innombrables aient un avant-goût de ce que pouvait être le début de journée d'un humain tragiquement banal du début du XXIème siècle. Je termine en joignant à ce texte d'une profondeur extraordinaire une copie d'écran de mon ordinateur, un Mac G4, afin que vous vissiez (c'est beau, ça "vissiez") ce que j'ai sous les yeux au moment où je rédige ledit texte. Allez bisous mes descendants, soyez sages et ne jouez pas trop avec la bombe atomique.