Monument des vendéens

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Monument des vendéens Ce monument commémore la mémoire des soldats vendéens tombés le 24 août 1914 pour défendre Tournai face à l'assaillant Allemand.

Le 4 août 1914, lorsque l’Allemagne traverse la frontière belge après le refus de son ultimatum, la guerre est déclarée. Les Allemands sont sans pitié et progressent rapidement. À Tournai, le statut de neutralité belge d’alors peut expliquer l’absence de système défensif. Fraîchement débarqués du train dans le nord de la France, deux bataillons des 83e et 84e régiments, composantes de la 88e division territoriale française, formée de soldats plus âgés que ceux de l’infanterie d’active, marchent vers Tournai pour contrer l’avancée fulgurante allemande. Les Français ne sont armés que de fusils Lebel, n’ont ni artillerie, ni mitrailleuses, au contraire de l’ennemi. Une bataille inégale et sans merci pour le contrôle de Tournai se joue à 1 contre 20 dès l’aube du 24 août le long de la chaussée de Renaix et sur le Pont Morelle. Les Allemands n’hésiteront pas à se servir de civils comme boucliers.

Dès la fin du conflit germe l’idée d’ériger un monument à la mémoire de ces valeureux défenseurs vendéens. Le Souvenir Franco-Belge récoltera les fonds nécessaires à sa réalisation. Le projet présente une spécificité rare par rapport à d’autres monuments commémoratifs : il est autorisé à titre exceptionnel, en centre urbain, d’y ensevelir sous un tertre les territoriaux tombés le 24 août 1914. Après un an de travaux, l’ouvrage est inauguré le 21 juin 1925. Le transfert des corps dans l’ossuaire avait eu lieu l’année précédente, les 23 et 24 août 1924. Les restes de la plupart des soldats défunts avaient été exhumés du cimetière du Sud, six de Froidmont et trois de Taintignies, localités où certains avaient perdu la vie.