Amougies

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Modèle:Histoire de la commune

Amougies (ou Amengijs en néerlandais) est un petit village rural et agricole traversé par la Rhosne, un affluent de l'Escaut. En partie sur des coteaux, parfois très rapides et boisés, Amougies constitue avec Russeignies et Orroir, le versant sud du Mont de l'Enclus, un lieu qui permet de superbes promenades et excursions et qui fut très prisé par les populations industrielles du Nord de la France (de Roubaix notamment) et du Tournaisis.

Durant une partie du Moyen-Age, Amougies fut englobé dans le « Ténement d’Inde », c’est à dire dans les possessions de l’abbaye d’Inde (située à Cornelismünster, aujourd'hui partie d’Aix-la-Chapelle). L’Abbaye vendit ses droits à la fin du 13e siècle à Guy de Dampierre, comte de Flandre, qui lui-même les donna en 1289 à l’un de ses fils, comte de Namur. Plus tard, pour plusieurs siècles et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les Montmorency furent seigneurs de la seigneurie d’Amougies et Russeignies. Le château seigneurial était situé à Amougies, et l’église d’Amougies renferme le caveau des plusieurs princes de Montmorency. En 1792, les Français détruisrent le château.

Plusieurs procès en sorcellerie d'habitantes d'Amougies et Russeignies sont à mentionner : ils s’échelonnent de 1596 à 1680, et une sorcière au moins fut brûlée à Russeignies en 1656.

Au plan ecclésiastique, Amougies dépendait du diocèse de Cambrai, puis à la réforme des diocèses, de celui de Malines (en 1561), ensuite à celui de Gand (en 1802) et de celui de Tournai (en 1967).

Administrativement, le village d'Amougies faisait partie du comté de Flandre et dépendait de la châtellenie d’Alost (Aalst en néerlandais) jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Sous l’occupation française, le village fera partie du département de l’Escaut, d’abord du canton de Renaix, ensuite à partir du mois de pluviôse de l’An IV, il dépendra administrativement du canton de Quaremont (Kwaremont en néerlandais), et enfin, à nouveau du canton de Renaix.

En 1963, avec les villages de Russeignies et Orroir, Amougies fut distrait de la province de Flandre orientale pour être rattaché à la province de Hainaut. Ces trois communes, avec la commune d’Anseroeul, furent fusionnées par une loi de 1976 pour former depuis le 1er janvier 1977, la commune de Mont-de-l’Enclus. Amougies est le centre administratif de la nouvelle commune.

Le village était bilingue même si les habitants néerlandophones n'étaient pas très nombreux. Ainsi, en 1930, Amougies comptait 48 Flamands (soit un peu plus de 5 % de la population, ou en d'autres termes, un peu plus d'un habitant sur 20) mais en 1947, cette proportion avait baissé à 3,54 %.

Signalons aussi que fin août 1708, le duc de Marlborough y avait établi son camp, dans le cadre du siège de la ville de Lille.

D'après le rapport paroissial écrit en 1919 à la demande de l'Evêché, il y eut durant la Grande Guerre de 1914-1918, 30 habitants d'Amougies appelés sous les drapeaux, et trois moururent en campagne.

Durant cette Guerre, plusieurs milliers d'arbres, avec les plus beaux chênes, furent enlevés des bois qui couvrent les collines d'Amougies et Russeignies, pour servir notamment à consolider les tranchées allemandes.

C'est surtout à la fin de la Guerre, en octobre 1918, qu'Amougies eut à souffrir des bombardements, comme tous les villages environnants. Le pillage par les Allemands de tous les biens des habitants fut généralisé. Ils détruisirent aussi les plus belles maisons du village lorsque les fils de la famille étaient dans l'Armée belge.

Pour la Seconde Guerre Mondiale, mentionnons le nom d'Adrienne Dogimont, d'Amougies, morte au camp de concentration de Ravensbruck le 8 janvier 1945.

Amougies a connu une certaine célébrité du 24 au 28 octobre 1969 par le mythique Festival d'Amougies, premier festival européen de musique pop et de jazz (initialement prévu à Paris où il fut interdit) où se produisirent notamment Pink Floyd, Yes, Frank Zappa,...

Modèle:A savoir pour vos recherches généalogiques

Les archives d'Amougies sont consultables aux Archives de l’Etat à Tournai, rue des Augustins 20, 7500 Tournai, téléphone (+32) 069/22.53.76 et télécopieur (+32) 069/54.54.83, courriel : Archives.Tournai@arch.be

Sont notamment consultables aux Archives de l’Etat à Tournai et "en ligne" sur le site des Archives de l'Etat :

  • les actes d’état civil de 1795 jusqu’à la fin du 19e siècle (année 1900 comprise) avec des tables décennales.
  • les registres paroissiaux antérieurs à 1796 avec un index alphabétique cumulatif moderne. Les registres sont rédigés en latin ou en français.

Les registres paroissiaux d'Amougies débutent en :

- 1607 pour les baptêmes (lacunes : 1613-1618)
- 1613 pour les mariages
- 1623 pour les inhumations (lacunes : 1678-1692)

Pour les actes de mariages de l'état-civil moderne, il est à garder à l’esprit que la loi du 13 fructidor an VI (30 août 1798) - jusqu’à la loi du 18 pluviôse an VIII - obligeait les couples à se marier au chef-lieu de canton (voir ci-avant la partie historique).

Les actes de mariage d'Ancien Régime d'Amougies, de 1613 à 1796, ont été publiés par l'Association Généalogique du Hainaut Belge (voyez www.AGHB.org).

A l’appui et en complément des registres paroissiaux, l’on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens » ou "maisons mortuaires") passés devant les échevins de la seigneurie d'Amougies et Russeignies jusqu’à la fin de l'Ancien Régime. Ces états de biens étaient tenus dans le comté de Flandre jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Jusqu'à présent, cette source généalogique primordiale n'a pas encore fait l'objet d'une transcription ni d'une indexation, ce qui rend fort malaisée sa consultation . Ces actes, consultables aux Archives de l'Etat à Tournai, vont de 1656 à 1790. Pour la seigneurie Saint-Pierre, enclavée dans la seigneurie d'Amougies et Russeignies, les actes vont de 1655 à 1777.

A savoir aussi : le droit de bourgeoisie pour les habitants d'Amougies, se prenait surtout à Alost (Aalst en néerlandais) ou à Grammont (Geraardsbergen en néerlandais). Les listes des bourgeois forains d’Alost et Grammont ont été transcrites, voyez notamment la revue « Het land van Aalst ».

Certaines sources généalogiques très intéressantes ont été publiées dans la revue du « Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d’Inde » (les "Annales de Renaix"). De délicieux articles sur la vie des habitants du village aux XVIIe et XVIIIe siècles ont été écrits par le regretté professeur Jean-Marie Vlieghe (° 1938 - + 2008). Tout généalogiste ayant des ancêtres à Amougies se devrait de le lire. Ainsi, on lira notamment avec intérêt :

  • les Annales 1982 et 1983 comprenant la très intéressante étude sur les sorcières en Amougies-Russeignies au XVIIe siècle, par le professeur Jean-Marie Vlieghe. Cette étude cite et situe de très nombreux protagonistes.
  • les Annales 1999 sur les Montmorency, seigneurs d’Amougies-Russeignies, par Albert Cambier (étude en néerlandais).
  • les Annales 1998 comprenant la délicieuse étude "Amougies au XVIIIe siècle. Un accident." due à la plume du professeur Vlieghe, et contant toute l'affaire qui suivit un malencontreux coup de feu ayant finalement entraîné la mort d'un protagoniste en 1716.
  • les Annales 2007 comprenant onze "histoires vraies" du XVIIIème siècle, citant de nombreux habitants des villages (Des pauvresses bien nanties, Bien d'autrui point ne convoiteras, Un échevin récalcitrant, Le bailli et la girouette, etc.) tirées des archives de la seigneurie d'Amougies-Russeignies, par le professeur Jean-Marie Vlieghe.
  • etc.

Pour tous renseignements relatifs aux Annales de Renaix, voyez la page consacrée à Ronse (Renaix).

Adresse de l'administration communale

Administration communale de Mont-de-l'Enclus - Place d'Amougies, 2 - 7750 Amougies - Tél : 32 (0)69 76.82.63

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