Cimetières : Différence entre versions

De GeneaFrancoBelge
Ligne 5 : Ligne 5 :
  
  
Un '''cimetière''' est un groupement de [[Tombe|sépulture]]s monumentales parfois attenant à un [[lieu de culte]]. Espace funéraire qui apparaît au [[Moyen Âge]], il se distingue du [[champ funéraire]] préhistorique qui n'abrite pas de monuments, et de la [[nécropole]] [[Antiquité|antique]] qui est nettement séparée des lieux de culte<ref name="Lauwers" />.
+
Un '''cimetière''' est un groupement de [[Tombe|sépulture]]s monumentales parfois attenant à un [[lieu de culte]]. Espace funéraire qui apparaît au [[Moyen Âge]], il se distingue du [[champ funéraire]] préhistorique qui n'abrite pas de monuments, et de la [[nécropole]] [[Antiquité|antique]] qui est nettement séparée des lieux de culte.
  
 
Le mot cimetière, dont l'étymologie remonte au bas-latin ''cimiterium'' lui-même issu du latin classique  ''coemeterium'', ce mot venant du grec ancien κοιμητήριον, ''koimêtêrion'' (« lieu pour dormir, dortoir »), appartient jusqu'au {{s-|XV|e}} au langage des clercs alors que le langage courant utilise celui d'[[aître]] (du vieux français ''aitre'' issu du [[latin]] ''atrium'', qui désigne la cour intérieure d'entrée précédant l'entrée d'une villa romaine, d'où par extension le cimetière situé avant l'entrée de l'église<ref>Aître a disparu du français moderne mais reste présent dans le terme anglais {{Lang|en|texte=churchyard}} « cour d'église ».</ref>, telle l'[[aître Saint-Maclou]]) ou de [[Charnier (tombe)|charnier]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Philippe Ariès]]|titre=Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours|éditeur=Seuil|date=1975|passage=47|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il n'est donc guère étonnant qu'outre le "repos des morts", certains cimetières accueillent également celui des vivants lors de rites d'[[rites|incubation]]: voir article [[rêve]].  
 
Le mot cimetière, dont l'étymologie remonte au bas-latin ''cimiterium'' lui-même issu du latin classique  ''coemeterium'', ce mot venant du grec ancien κοιμητήριον, ''koimêtêrion'' (« lieu pour dormir, dortoir »), appartient jusqu'au {{s-|XV|e}} au langage des clercs alors que le langage courant utilise celui d'[[aître]] (du vieux français ''aitre'' issu du [[latin]] ''atrium'', qui désigne la cour intérieure d'entrée précédant l'entrée d'une villa romaine, d'où par extension le cimetière situé avant l'entrée de l'église<ref>Aître a disparu du français moderne mais reste présent dans le terme anglais {{Lang|en|texte=churchyard}} « cour d'église ».</ref>, telle l'[[aître Saint-Maclou]]) ou de [[Charnier (tombe)|charnier]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Philippe Ariès]]|titre=Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours|éditeur=Seuil|date=1975|passage=47|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il n'est donc guère étonnant qu'outre le "repos des morts", certains cimetières accueillent également celui des vivants lors de rites d'[[rites|incubation]]: voir article [[rêve]].  
  
 
Par extension, le cimetière désigne tout terrain public et sacré où, après une cérémonie, l’on [[enterrement|enterre]] les [[mort]]s d'un même groupe humain dans des tombes individuelles ou lignagières où leur souvenir est généralement signalé par un monument, des symboles ou des inscriptions. Le terme général de cimetière finit par englober celui de champ funéraire et de nécropole.
 
Par extension, le cimetière désigne tout terrain public et sacré où, après une cérémonie, l’on [[enterrement|enterre]] les [[mort]]s d'un même groupe humain dans des tombes individuelles ou lignagières où leur souvenir est généralement signalé par un monument, des symboles ou des inscriptions. Le terme général de cimetière finit par englober celui de champ funéraire et de nécropole.

Version du 18 février 2019 à 10:38

Le cimetière de Sommières, France.
Cimetière de Vignemont, Oise.
Le cimetière deMontparnasse, à Paris .
Cimetière musulman au coucher du Soleil à Marrakech, Maroc.


Un cimetière est un groupement de sépultures monumentales parfois attenant à un lieu de culte. Espace funéraire qui apparaît au Moyen Âge, il se distingue du champ funéraire préhistorique qui n'abrite pas de monuments, et de la nécropole antique qui est nettement séparée des lieux de culte.

Le mot cimetière, dont l'étymologie remonte au bas-latin cimiterium lui-même issu du latin classique coemeterium, ce mot venant du grec ancien κοιμητήριον, koimêtêrion (« lieu pour dormir, dortoir »), appartient jusqu'au Modèle:S- au langage des clercs alors que le langage courant utilise celui d'aître (du vieux français aitre issu du latin atrium, qui désigne la cour intérieure d'entrée précédant l'entrée d'une villa romaine, d'où par extension le cimetière situé avant l'entrée de l'église[1], telle l'aître Saint-Maclou) ou de charnier[2]. Il n'est donc guère étonnant qu'outre le "repos des morts", certains cimetières accueillent également celui des vivants lors de rites d'incubation: voir article rêve.

Par extension, le cimetière désigne tout terrain public et sacré où, après une cérémonie, l’on enterre les morts d'un même groupe humain dans des tombes individuelles ou lignagières où leur souvenir est généralement signalé par un monument, des symboles ou des inscriptions. Le terme général de cimetière finit par englober celui de champ funéraire et de nécropole.

  1. Aître a disparu du français moderne mais reste présent dans le terme anglais Modèle:Lang « cour d'église ».
  2. Modèle:Ouvrage